Quelle était la démarche pédagogique du projet ?
Pour ce premier grand projet de l’année du parcours Monde, les élèves ont été répartis en 11 équipes, chacune représentant l’une des nations autochtones du Québec. Leur mission consistait à effectuer des recherches approfondies sur leur nation respective. Certains ont même pris l’initiative de préparer des questions et de contacter directement les réserves. Mon rôle a été de les accompagner dans la découverte des nations autochtones et de les guider dans leurs recherches.
À partir des informations recueillies, les élèves ont ensuite réalisé une présentation visuelle, illustrant l’histoire et les spécificités de chaque nation. Nous avons organisé une exposition dans la grande salle du secondaire afin de partager leurs recherches avec les autres élèves du secondaire et ceux du primaire. J’avais donné une mission à ma classe : promouvoir l’exposition auprès de leurs collègues de la 4e secondaire.
Comment les élèves ont-ils vécu l’expérience ?
Dès le début, les élèves ont réalisé que les informations étaient parfois difficiles à trouver et que certains sites de recherche regroupaient toutes les nations, mais sans distinction claire. Rechercher les chefs de bande, par exemple, s’est avéré plus complexe qu’ils ne l’imaginaient, notamment parce que ces données ne sont pas toujours disponibles en français. Deux équipes ont osé passer des appels, ce qui représentait un véritable défi pour eux, mais elles ont réussi.
À la fin du projet, en découvrant le travail des autres équipes, ils ont réalisé à quel point chaque nation était unique. Ils étaient tous fiers de s’être rendu au bout du travail.
Quelle serait la plus grande valeur ajoutée du projet ?
Je dirais avant tout sa valeur éducative : ce projet a permis de mettre en lumière les 11 nations autochtones du Québec et d’en révéler la diversité. Il a également généré un grand sentiment de fierté chez les élèves. Ils étaient heureux de parler de la nation qu’ils ont étudiée et de partager leurs découvertes en classe. De plus, l’occasion de découvrir des artistes autochtones a enrichi leur expérience, renforçant leur sentiment d’engagement et d’appartenance envers ce projet.
Qu’est-ce que le parcours Monde nous réserve pour la suite ?
Nous avons plusieurs autres projets qui s’en viennent pour la suite afin de permettre aux élèves d’en apprendre encore plus sur les différentes pratiques autochtones. D’ailleurs, le 24 octobre dernier, nous avons eu la visite de la ministre de l’emploi, Mme Kateri Champagne Jourdain, qui est Innue. Ils ont usé de leurs connaissances acquises sur les nations autochtones afin de composer des questions pour la ministre. Ce fut un très bel échange.